Histoire du football aux Franches-Montagnes
Le 20ème anniversaire de la fusion de 3 des principaux clubs des Franches-Montagnes (FCN, FCS et FCB) a fait germer une idée qui trottait déjà depuis quelques temps dans la tête de certaines personnes. Il s’agit d’un projet qui retrace la vie du football dans notre belle région, aussi bien au travers d’une multitude de photos qu’au travers de documents scannés. À partir de nos archives ou à partir d’articles retrouvés dans les différents journaux régionaux. Nous n’en sommes encore qu’au début de ce travail d’archiviste mais nous comptons sur votre participation pour faire parvenir les différents documents en votre possession auprès de notre club.
D’avance un grand merci pour votre participation et votre soutien ! Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir à découvrir notre galerie-photos en étant sûr que vous allez reconnaître plein de personnes que vous côtoyez de très près ou d’un peu plus loin.
FC Le Noirmont
Les premiers pas…
Un jour de l’an 1919, de retour du Locle. Alfred Guenat sortit du fond d’un sac un ballon de cuir qu’il préenta à ses camarades émerveillés. Une partie de jeu s’engageait aussitôt : ainsi prenait pied chez nous ce sport merveilleux qu’est le football.
Sans équipement, sans vestiaires, sur des terrains bosselés et sous les regards sarcastiques de quelques curieux, les pionniers du football constituaient bientôt le F.-C. Noirmont, premier club franc-montagnard, Il y a de cela 98 ans : ces gars courageux, animés d’une foi inébranlable se nommaient :
Alfred Guenat, Paul Aubry, Maxlme Guenat, Léon Cattin, André Parette, Rigolo Parietti, Antoine Cattin.
Henri Allenbach. Marcel Cattin, EmIle Vernler. Antoine Erard, Albert Schilld, Gostely (dit Coquantin). Abel Paratte.
D’autres jeunes venaient bientôt grossir les rangs :
Marc Paratte. Francis Monnin, Gustave Vernier, Paul Juillerat. André Juillerat, Nicolas Chevrolet, Henri Boichat, Marcel Pedretti. Félix Simonin, Maxime Donzé, Arthur Guenat, Walchli de La Ferrière, etc.
Au village cependant, une certaine opposition se manifeste, violences, interdictions et sanctions déferlent sur les nouveaux sportifs. Ces derniers résistent vaillamment : ils choisissent un président en la personne d’AbeI Paratte et inscrivent leur équipe au championnat de série C, avec comme capitaine Alfred Guenat.
Les matches à l’extérieur obligent les joueurs à de véritables marathons ; on traverse la montagne pour alter jouer à Sonvilier, Cormoret ou St-lmier, Après 90 minutes de luttes acharnées, toujours à pied, on regagne Le Noirmont. On cherche en vain à qualifier le mérite et le courage de ces garçons « increvables » qui créèrent le foot-ball chez nous. A eux s’adressent aujourd’hui, l’admiration, le respect et la gratitude de tous les sportifs.
Période de transition et renouveau…
Le nouveau sport marche à grands pas dans la voie qui vient de lui être tracé. Le FC Noirmont remporte plusieurs trophées glorieux mais la crise horlogère des années 1933-1939 le précipitera dans une chute malheureuse.
Le club vivotera alors jusqu’en 1943, date à laquelle M. Henri Aubry, nouveau président, lui apportera son aide. Inscrit à L’Association Cantonale Neuchâteloise, Ie FC Noirmont réalise d’emblée de grands exploits. Quelques années plus tard, sous l’énergique présidence de M. César Arnoux, le club va prospérer d’heureuse façon. La technique s’affine, la collectivité s’améliore ; la saison 1946-1947 se termine en apothéose le FC Noirmont est champion neuchâtelois ; il accède à la 3e ligue. Qui ne se souvient des talentueux joueurs que furent les Baumeler, Erard et Aubry, bien emmenés par leur entraîneur Constant Erard ?
Malheureusement, la perte cruelle des deux gardiens, garçons attachants, sportifs exemplaires, allait ternir ces années lumineuses. Maurice Arnoux trouvait la mort dans un accident de moto, Gabriel Huot s’écrasait avec son avion sur la piste d’envoI de l’aérodrome de Thoune. Les malheurs s’abattaient impitoyablement sur Ie club. La maladie obligeait bientôt le président Arnoux à abandonner ses fonctions à Constant Erard. En dépit de la bonne volonté de chacun, on ne pouvait échapper à la relégation.
Temps nouveaux…
Une page importante de l’histoire du FC vient d’être tournée : il faut repartir sur de nouvelles bases, rallumer l’enthousiasme, recréer la confiance. L’équipe récoltera bien vite le fruit de ses efforts puisqu’au terme de la saison 1949-50, elle obtient le titre de champion de groupe. Les finales d’ascension ne seront toutefois guère favorables au FC Noirmont qui échouera de justesse dans son match contre Boudry.
Ce n’est que partie remise car les footballeurs ne sont pas gars à se décourager. Le club s’inscrit à l’Association Cantonale Bernoise et remet ses destinées entre les mains des dynamiques et dévoués présidents que furent MM. Annibale Pagani et Rémy Boichat. L’équipe accèdera deux nouvelles fois, en 1954 et en 1957, aux finales d’ascension. Nouveaux échecs, nouvelles déceptions ! La société ne végète pourtant pas ; la création d’une section juniors redonne au club un nouvel essor.
En 1960, M. Ketterer succède à Rémy Boichat. IL devient bientôt président-joueur-entraîneur. Sous son impulsion, le club renoue avec le succès et obtient au terme de la saison 1966-1967 l’ascension en 3e ligue.
A cinquante ans, c’est-Ã -dire en 1969, après quelque hésitation sur la nouvelle orientation du club, le comité est délibéràment revenué à sa politique première : faire confiance aux jeunes de la localité. N’a-t-il pas confié l’entraînement de sa première équipe à deux de ses joueurs : Etienne Taillard et Gabriel Pierre ?
Souhaitons que la discipline et l’enthousiasme de chaque joueur donnent raison aux dirigeants ; le FC Noirmont réservera alors à tous ses amis et supporters de belles joies et de grands succès.
FC Saignelégier
49 ans de joies, de peines, d’anecdotes ! (texte du cinquantenaire)
Comme toute société, le F.-C. Saignelégier a connu, connaît, connaîtra des hauts et des bas. Grâce à la mémoire de quelques « anciens », nous retraçons ici des faits et anecdotes qui font partie de la vie d’un petit club comme le notre. Cette rétrospective n’est pas exhaustive, et nous espérons que l’on excuse certains oublis éventuels.
Trois mois après avoir été élu, (voir reproduction ci-contre), le président E. Schweizer, avec son accord, est remplacé. Ses connaissances de la langue française sont insuffisantes pour mener à bien une assemblée !
Les débuts du club sont plutôt laborieux. En effet, le football ne convient guère aux meurs de l’époque. Le clergé, par exemple, ne voit pas cette nouvelle discipline d’un très bon oeil. Il est d’ailleurs exclu de jouer le dimanche matin.
Les démèlés avec les gymnastes sont épiques, et demeurent encore à l’esprit de beaucoup.
L’apparition des gars en « cuissards » fait aussi jaser son compte. Mais, contre vents et marées, la rage de jouer demeure.
Parfois il faut même retaper les buts, dont les montants sont consciencieusement sciés la nuit précédent un match.
Malgrés la neige, l’envie de jouer est grande. Pour assurer la rencontre prévue contre le F.-C. Montfaucon, joueurs et dirigeants chaussent leurs skis et dament la neige sur le terrain.
IL n’y a pas pléthore de joueurs, bien au contraire. Alors, quand on a un bon ément, il faut qu’il joue absolument. Grâe à la compréhension de la police, on libère de la prison, le temps d’un match, un excellent joueur étranger, également bon cleptomane. Ainsi renforcée, l’équipe se rend à Corgémont. Aux vestiaires, notre « renfort » trouve le moyen de faire les poches de ses coéquipiers.
Quelques jours plus tard, le président reçoit une lettre de réclamation du F.-C. Corgémont : les poches de leurs joueurs ont également été visitées. Là on n’entendit plus parler de cette perle rare…
Au début, il y a peu d’équipes de football aux alentours et les joueurs ne disposent pas d’autres moyens de transport que le vélo. Un dimanche matin, à cinq heures, toute l’équipe se déplace à La Chaux-de-Fonds, pour y affronter Etoile-Sporting.
En février 1946, une troupe thétrale de Lausanne, vient donner une représentation. Attendue par le comité in-corpore, au train de 9h05, la troupe arrive finalement à 14h07, compte tenu des conditions météorologiques plutôt défavorables.
Après une rencontre, disputée un samedi après-midi au Locle, nos joueurs ratent le dernier train pour La Chaux-de-Fonds (on a oublié de les avertir du départ du convoi alors qu’ils sont au buffet). Grâce à un chef de gare compréhensif qui met une loco avec plateforme à leur disposition, nos joueurs arrivent finalement à La Chaux-de-Fonds. Re-attente, re-buffet, et café est finalement 3 joueurs qui se trouvent dans le train pour Saignelégier. Bien qu’il faille attendre jusqu’au mercredi pour certains, tout notre petit monde se retrouva finalement au bercail.
Lors d’une rencontre aux Eplatures, nos joueurs croient avoir perdu l’ailier « P’tit Jules ». Celui-ci, désabusé par les buts encaissés et voulant faire une petite sieste, s’est tout simplement allongé sur le terrain, recouvert il est vrai, d’un gazon très respectable.
En 1946, à la suite d’une entrevue avec le F.-C. Le Noirmont, l’on discute d’une éventuelle fusion. Alors que notre assemblée générale se montre favorable à un tel projet, les Noirmonniers ne l’entendent pas de cette oreille et refusent catégoriquement.
En 1952, l’assemblée décide de l’achat d’une valise. La caisse du club ne contenant plus que Fr. 18.75, Joseph Aubry en prétera une, en attendant une amélioration des finances.
Le match est passionnant, le gardien Charly est à son affaire. Rien ne lui échappe. « Que fait cette vache sur le terrain ? » Il court la chasser et quand il revient, – oh ! stupeur – il découvre le ballon au fond de ses filets.
Nouvelle histoire de gardien… « P’tit Jules » est aux buts. Il plonge magistralement et perd son inséparable casquette blanche. Il se précipite pour la ramasser tandis que l’adversaire ne se fait pas prier pour marquer un but.
En 1953, la rentrée des joueurs est fixée à 23 heures le samedi, lorsqu’ils jouent le dimanche. La commission de jeux effectuera des contrôles.
Cette même année, l’équipe est en tête du classement. Un joueur doit « purger un dimanche ». L’avant-dernier match est gagné par forfait. Se croyant en règle, le joueur en question dispute le dernier match contre Montfaucon. Saignelégier gagne la partie avec 7 buts d’écart. Mais pour n’avoir pas bien étudié le règlement des suspensions de joueurs, Ie match est perdu par forfait. Il manque un point et Saignelégier ne pourra pas disputer les finales.
Aucune équipe n’est inscrite durant Ie championnat 1956-57, vu Ie manque de joueurs.
Pour la première fois en 1958-59, une équipe de juniors est inscrite en championnat. Le responsable est Joseph Aubry.
La première équipe fête le titre de champion de groupe en 1960. Elle échouera malheureusement dans les finales. Ce n’est que partie remise.
En 1962, c’est l’ascension en 3ème ligue, sous la conduite de Jean-Pierre Epitaux.
En 1964, le maire donne l’ordre de reboucher, sans tarder, la tranchée de la conduite électrique de l’éclairage. Emmenée par « Le Long », une équipe de braves travaille d’arrache-pied un samedi entier. Le lendemain, on prend les voitures pour aplanir Ie boudin que forme Ie remblai de la tranchée sur le terrain. C’était le bon temps où les voitures se changeaient en rouleaux compresseurs.
A chacun son heure de gloire. L’équipe rentre de Lajoux, ou elle a gagné le match 18 à 2. « Cacar » déclare: « Fatton et moi, nous avons marqué 10 buts. J’en ai mis un et lui le reste ! »
En 1965, c’est l’inauguration du terrain avec éclairage, marqué par un match opposant le FC La Chaux-de-Fonds (LNA) au FC Porrentruy (LNB).
1969 est l’année de la relégation. Aussi mémorables que furent les finales de 1972 et 1973, la première équipe devra attendre 1974 pour réintégrer la 3ème ligue, sous la houlette de Kurt Leuengerger.
Pendant ce temps-là , grâce au travail inlassable de « Coiffeur » et de quelques collaborateurs précieux, le mouvement juniors prend de l’ampleur et notre club compte aujourd’hui en 1983 4 équipes de jeunes à savoir des juniors A, C, D et E. Ces équipes sont entourées par l’équipe-fanion qui milite en 3ème ligue, une équipe en 4ème ligue et les infatigables vétérans.
Juin 1983. 40ème anniversaire du club, inauguration du nouvel éclairage et… en route pour Ie 50ème !
Le sportif averti considère le bilan de son club, avant même les résultats, qui ne reflètent pas toujours la réalité. Ce bilan peut inciter au pessimisme ou il peut être réjouissant. Celui du F.-C. Saignelégier 1965 permet de riches et légitimes espoirs.
Fondé le 3 juillet 1943, le F.-C. a connu des hauts et des bas tout au long de son existence. Le premier comité formé de MM. Schweizer Ernest, Paratte Abel, Jobin Marc, Buchs Robert, Québatte Francis, Clémence Georges et Girardin André, parvint malgré des difficultés de tous genres, à former une équipe qui tint la dragée haute aux meilleures formations du moment. Ainsi dans les compétitions suivantes, le F.-C. Saignelégier ne tarda pas à prendre place parmi les ténors de son groupe.
Après avoir occupé à plusieurs reprises les 2ème et 3ème places, le club local remporte son premier titre de champion de groupe au terme de la saison 1959-60. Il participe aux finales d’ascension pour accéder à la 3ème ligue, mais hélas, échoue. Malgré cet échec, l’année suivante, il réédite son exploit et cette fois-ci il accède à la 3ème ligue et en même temps enlève le titre de champion jurassien de 4ème ligue.
En 1963, la société commence les travaux d’aménagement. Une tranchée de plus de 600 mètres de long, destinée à la pose du câble électrique, est entièrement creusée par les membres du club. Ceux-ci, après le défonçage, l’ensemencement du terrain et l’installation des projecteurs, posent encore la barrière et exécutent les derniers travaux. Le terrain de football est bientôt terminé.
En ce jour d’inauguration, le club du chef-lieu franc-montagnard est entré dans la ligne des grandes destinées du football jurassien ; il faut qu’il y demeure. La jeunesse, la patience, la maîtrise en face de l’adversité, voilà les éléments dont il faut s’inspirer, si l’on ne veut pas que ce qui a été réalisé au prix de mille peines ne sort réduit à néant. Le F.-C. Saignelégier doit avoir conscience de pouvoir se hisser encore plus haut dans les rangs du football suisse.
FC Les Breuleux
Texte en cours de rédaction.
Une fusion
Texte en cours de rédaction.
Palmarès
Texte en préparation.
- 1919 : Création du FC Le Noirmont
- 1943 : Création du FC Saignelégier
- 1962 : FC Le Noirmont – Promotion en 3ème ligue (neuchâteloise)
- 1965 : Inauguration des nouvelles installations (avec éclairage) de Saignelégier
- 1965 : Création du FC Les Breuleux
- 1967 : Inauguration du terrain des Breuleux
- 1993 : ….